Un peu de contexte : Fraîchement certifié Référent AFEST, « je » (Maël, consultant en formation) je m’apprête à plonger dans le déploiement des Actions de Formation En Situation de Travail. Mais avant cela, je souhaite dissiper quelques idées préconçues que pourraient avoir les responsables de formation sur l’AFEST. Pour ce faire, je sollicite l’expertise de Mamadou, un consultant senior également référent AFEST, qui possède une expérience considérable dans ce domaine. Ensemble, explorons ce que l’on entend généralement sur l’AFEST et démystifions cette modalité de formation.
« L’AFEST c’est comme de la formation sur le tas… »
Oui, si la “formation sur le tas” que vous proposez répond bien aux 6 critères qui définissent une Action de Formation En Situation de Travail, à savoir :
- Partir d’une analyse du travail
- Être construit selon la même rigueur que les autres formations
- Accompagner les apprenants
- Alterner des mises en situations de travail et des temps d’auto-réflexion
- Evaluer l’apprenant tout au long du parcours
« L’AFEST est trop conceptuel, je ne vois pas comment la formaliser concrètement »
Pour concrétiser l’AFEST, il suffit de suivre les mêmes étapes que pour concevoir les autres modalités de formation. Tout d’abord, analysez le travail réel dans son contexte. Ensuite, identifiez les compétences nécessaires à acquérir. Puis, fixez des objectifs clairs pour la formation. Enfin, choisissez des activités pratiques en lien avec le travail réel et déterminez comment évaluer les progrès.
➡️ Par exemple, dans le cas d’un client de la grande distribution, cela s’est traduit par la création d’un contrat apprenant détaillant le programme, l’engagement des apprenants et le rôle des accompagnateurs.
« L’AFEST n’est pas adapté aux parcours de formation blended learning »
L’AFEST est une modalité. Elle peut donc parfaitement s’intégrer dans un parcours de formation qui combine des sessions en présentiel et des modules e-learning. Pour ce faire, il suffit d’intégrer des mises en situation de travail emblématiques, accompagnées de temps d’auto-réflexion.
➡️ Pour donner une idée, le parcours de l’enseigne de grande distribution était structuré en une série de blocs de compétences centrés sur les techniques de vente. Chaque bloc comprenait plusieurs micro-learning en prérequis, suivis d’une mise en application avec accompagnateur associée à une séquence d’auto-correction avant, pendant ou après l’action.
« Le tuteur n’est présent que pour observer et évaluer l’apprenant »
Contrairement à une simple observation et évaluation, le tuteur joue plutôt un rôle d’accompagnateur dans ces moments d’auto-réflexion. En posant des questions pertinentes, l’accompagnateur aide l’apprenant à prendre conscience de ses actions et de leurs résultats, l’encourageant ainsi à trouver lui-même des solutions pour progresser.
➡️ Dans le cas de la grande distribution, les accompagnateurs identifiés n’étaient pas les managers directs des apprenants. Ils ont bénéficié d’une formation de plusieurs jours pour adopter cette posture d’accompagnateur.
« L’AFEST ne permet pas d’évaluer les apprenants »
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’AFEST offre une excellente méthode pour évaluer les apprenants. Elle permet de mesurer leur progression tout au long de la formation, d’ajuster le parcours en conséquence, et même d’évaluer le transfert des compétences et les comportements en situation réelle de travail.
➡️ Dans le cas de notre client, cette approche s’est concrétisée par la rédaction de grilles d’observations détaillant les gestes métiers attendus lors des rendez-vous clients. Chaque grille spécifiait le niveau de compétence requis pour chaque comportement évalué.
« L’AFEST est trop administratif »
Certes, l’AFEST implique une certaine gestion administrative pour assurer la mise en œuvre efficace des temps de formation en situation de travail. Cependant, cela peut se traduire simplement par l’utilisation de feuilles d’émargement, un journal d’apprentissage, ou même l’utilisation d’outils digitaux pour faciliter le processus.
➡️ Pour le projet dans le domaine de la grande distribution, la collecte des preuves a initialement été fastidieuse lors des premières sessions. Cependant, nous avons réussi à simplifier le suivi et l’enregistrement de la mise en œuvre de l’AFEST en utilisant une application de micro-actions qui allie challenges réguliers, analyse réflexive et debriefs collectifs ou individuels.
« L’AFEST est coûteux »
e coût de l’AFEST dépend de divers facteurs. Cependant, il peut s’avérer plus économique sur le long terme en comparaison avec d’autres modalités de formation. Plutôt que d’investir dans des formations en présentiel coûteuses ou des modules e-learning onéreux à concevoir, l’AFEST offre une approche plus progressive et flexible en alternant les mises en situation de travail avec des temps d’analyse pratique.
➡️ Comme pour tout projet, la conception du projet dans le domaine de la grande distribution a nécessité de dégager un certain budget. Cependant, en sollicitant des ressources internes en tant que tuteurs AFEST et en évitant que les apprenants ne sortent de leurs magasins, le coût global était abordable au regard des autres modalités. Ainsi, pour un même budget, il était possible de former un plus grand nombre de salariés.
👨🍳A retenir pour cette recette…
Il est temps de mettre fin à ces idées préconçues ! L’AFEST n’est pas si compliqué à mettre en place pourvu que vous respectiez ces 6 critères essentiels : analyse du travail, parcours formel, accompagnement, alternance de mises en situation et d’analyse, évaluation et recueil des preuves.
Comme Maël, nos experts, consultants en formation et référents AFEST, vous accompagnent et mettent à disposition leurs compétences le temps d’une mission, pour réaliser et développer votre projet à vos côtés. Agence de consultants – FirstGroup
Article et infographie conçus par Maël, consultant Learning, First Group Pulse